La vie de Félix Leclerc à Trois-Rivières et à Montréal

Québec – Trois-Rivières – Montréal

Vers l’âge de vingt ans, Félix devint annonceur à CHRC, la radio de Québec. Enthousiaste, fasciné par la nouveauté de ce moyen de communication, c’est également à cette époque que le jeune homme avide de faire ses preuves acheta sa première guitare à crédit. Il composa alors sa première chanson, Notre sentier.

Trois ans plus tard, le goût du changement lui vint à nouveau. Il retourna alors sur la terre paternelle à Sainte-Marthe-du-Cap. Il désirait ardemment écrire, lui qui adorait rêver dans les champs, admirer la nature et les oiseaux. Il ne manifestait visiblement aucun talent pour le travail sur la ferme.

Aussi redevint-il annonceur, cette fois à Trois-Rivières. Il y rencontra des artisans forgerons qui lui donnèrent le goût du « bel ouvrage ». Tout comme le bon artisan, il décida que tout ce qu’il écrirait dorénavant ne serait jamais soumis aux modes, mais au seul impératif de son souci de bien faire les choses. C’est également à Trois-Rivières qu’il composa ses premières œuvres radiophoniques.

En 1939, Félix, alors âgé de vingt-cinq ans, fit la connaissance de Guy Mauffette, réalisateur à Radio-Canada, qui l’engagea à titre de comédien dans Un homme et son péché.

La même année, il fut refusé à l’armée. Il commença alors à écrire des radio-romans.

À cette même époque, il rencontra Les compagnons de Saint-Laurent, une troupe de théâtre dirigée par le père Émile Legault. Avec eux, il fit ses premiers pas dans cet art qui lui plaisait.

C’est également lors de son passage à Radio-Canada que Félix fit la connaissance d’Andrée Vien. Il lui proposa de dactylographier ses trois premiers ouvrages, Adagio, Allegro et Andante (des recueils de contes écrits pour la radio qu’il publia en 1943 et 1944). Leur relation amicale évolua et, le 1er juillet 1942, Félix Leclerc épousa Marie Yvonne Andrée Vien, qu’il surnommait affectueusement Dedouche. Son premier fils, Martin, est né le 13 juillet 1945, à Outremont. Quelques jours plus tard, Félix composa Les Nouveau-nés :

Le vieux écoutait le tapage
Que faisait la cloche
On lui dit que c’était pour fêter
L’arrivée de l’enfant nouveau-né…
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